Ce texte est la version augmentée d’un article publié dans la Revue du Tarn, été 2004, n° 194.
Avec l’aimable autorisation du comité rédactionnel de la Revue.
Par Michel DURAND DELGA,
De l’Académie des Sciences.
Le territoire du département du Tarn coïncide avec « l’Albigeois » des anciens auteurs, qui est aussi celui des géologues d’aujourd’hui. Ouvert à l’Ouest sur le Tolosan, ce pays de basses collines occupe le centre d’un amphithéâtre entouré de reliefs montagneux. Ceux-ci, entre la Grésigne au Nord-Ouest et la Montagne Noire au Sud, dessinent une large courbe. Les limites départementales de l’Aveyron, de l’Hérault et de l’Aude s’adaptent à sa concavité.
On différencie aisément les grands domaines géologiques de l’Albigeois
Haut-Albigeois schisteux et Montagne Noire (Primaire),
Pays de la Molasse (Tertiaire),
alluvions des grandes vallées (Quaternaire).
Chacun de ces ensembles est séparé de l’autre par des discontinuités (« discordances ») stratigraphiques