Géologie du Tarn
Le Haut-Albigeois schisteux et la Montagne Noire.
Leur « socle ancien » appartient à la bordure méridionale du Massif Central. Il apparaît dans les reliefs émoussés du Bas-Rouergue, au Nord de la vallée du Cérou. Le Ségala tarnais les prolonge, à l’Est de la ligne Carmaux - Albi – Castres. Au Sud, dans les monts de Lacaune et dans la Montagne Noire (géologiquement ce terme englobe l’Espinouse), se termine, en forme d’enclume, le Massif Central français.
Carte géologique simplifiée des terrains paléozoïques du Haut-Albigeois schisteux et de la Montagne noire (d'après notice explicative de la feuille Montpellier à 1/250 000, Alabouvette et al., 2003).
On trouve dans tous ces secteurs des schistes sombres, qui ont été intensément plissés, « gaufrés », par la tectonique hercynienne (dans la période allant de 400 à 300 Millions d’années = M.a.) et souvent transformés en micaschistes et en gneiss par « métamorphisme » (élévation de température et de pression).
Ces roches ont même pu localement être fondues au sein de la croûte terrestre et percer en bubons granitiques, tel le Sidobre. Ces transformations se sont opérées à des profondeurs d’ordre déca-kilométrique avant que ce matériel ne remonte à la surface.
Les roches que l’on observe dérivent de l’évolution complexe de sédiments vaseux, essentiellement argileux et sableux, parfois de produits volcanogènes, déposés dans des mers « anciennes », de profondeurs variables.
Le « socle » de l’Europe sud-occidentale s’est formé il y a plus de deux milliards d’années, mais, dans l’Albigeois, les terrains observables appartiennent sans doute au « Précambrien » supérieur (moins de 1 milliard d’années) et surtout au Primaire inférieur (de 540 à 400 M.a.).