Histoire du Bassin houiller de Réalmont
Il est le plus méridional des bassins houillers de la partie occidentale du Massif central et, comme le bassin de Carmaux, affleure en demi-fenêtre sous le Tertiaire continental du Bassin d’Aquitaine où ses affleurements se répartissent de part et d'autre de l'intersection de la vallée du Dadou et du vallon du Blima.
Le Stéphanien y est représenté par une série détritique et conglomératique, apparemment sans charbon, d'une centaine de mètres d'épaisseur.
. Dans la vallée du Blima (Nord de Réalmont), le Stéphanien affleure à la Carbonnière, de part et d'autre du horst de Bellegarde.
. Dans la vallée du Dadou (Ouest de Réalmont), le Stéphanien n'affleure pas mais a été atteint par plusieurs puits à l'aplomb du Moulin du Cayla.
Situation du Bassin stéphano-permien de Réalmont (Carte de France au millionième)
Manès (1836) en donne la première description détaillée et signale que plusieurs puits avaient été creusés en 1796, dans les grès de la vallée du Dadou par le Marquis de Solage, sans succès. En 1832, deux puits, l’un de 102 mètres, puit du Blima au Nord de Réalmont, l’autre de 109 m dans la vallée du Dadou, traversent des grès et des schistes qui lui suggèrent « que les formations de grès des environs de Réalmont … appartiennent au terrain du grès bigarré » (p. 163).
De Boucheporn (1848) confirme que ces grès lui semblent bien « supérieurs au véritable terrain houiller et doivent appartenir en partie au Grès rouge… ».
Pourtant, des empreintes de végétaux recueillis par Bergeron (1889, p. 176) dans les déblais de fonçage du puit du Cayla, lui permettent d’affirmer que le Houiller, recouvert par l’Autunien, serait bien représenté dans le Bassin de Réalmont.
La flore qu'il énumère se compose de Callipteridium ovatum, C. gigas, Pecopteris minor, Odontopteris heterophylla, Asterophyllites equisetiformis et Samaropsis sp.
Plan de localisation du puit du Cayla (archives du Tarn)
Dans la vallée du Blima, Bergeron note que les affleurements sont découpés par des failles de direction Est-Ouest et se disposent de part et d'autre d'un horst de leptinites (figure ci-dessous).
La flore du Houiller sera énumérée par Caraven-Cachin (1890, 1902) et il faudra attendre les travaux de Doubinger pour voir précisé son âge à la partie supérieure du Stéphanien B, grâce à l'étude de la microflore (1976 in Delsahut, 1981).
La macroflore de Bellegarde, décrite par Vetter et Mazeaud (1976, rapport inédit) confirmera cet âge au Stéphanien supérieur. Elle est reproduite dans Delsahut (1981) qui précise que Odontopteris minor est une forme caractéristique du Stéphanien supérieur B – C.
Delsahut (1981) fait connaitre les données du sondage de Saint-Genest (voir chapitre Permien du Tarn), dans la vallée du Dadou. Il en fournit la première cartographie détaillée.
Le Carbonifère de Réalmont peut ainsi être attribué à la moitié supérieure du Stéphanien.
Ses dépôts sont ainsi plus récents que ceux du bassin de Carmaux (Stéphanien inférieur).
Par contre, leur age est identique à celui des bassins de Najac et de Laguépie.
Bibliographie :