LES GISEMENTS DE VERTEBRES FOSSILES DE L’OLIGOCENE DU TARN (STAMPIEN à CHATTIEN)
HISTORIQUE DES DECOUVERTES ET REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
GISEMENTS DES ENVIRONS DE PUYLAURENS (MP24-25)
Gravière de Puylaurens
C’est dans une gravière située 1 km à l’Ouest de Puylaurens que Vasseur signale la présence de plusieurs fossiles : « des portions de mâchoires de Xiphodon, des molaires de Rhinoceros (Acerotherium) et une carapace de tortue (Testudo). Les fossiles proviennent de « l’assise de poudingue qui forment les sommets de Puylaurens » (Vasseur, 1893, p. 360 ; 1896). Selon leur auteur, leur présence ne laisse aucun doute quand à l’âge sannoisien du sommet des mollasses de Puylaurens.
Le gisement est ensuitesuccessivement cité par Caraven-Cachin (1898, p. 319) et Thévenin (1903).
Stehlin (lettre manuscrite écrite à Roman et Joleaud, 1909, p. 16, 38) avait lui-même extrait divers fossiles de ce même gisement : deux prémolaires supérieures incomplètes d’un Cadurcotherium, un Aceratherium voisin de filholi, de plus petite taille, et une mandibule de Lophiomeryx chalaniati, l’ensemble étant, selon lui, plutôt à rattacher au Stampien.
Roman et Joleaud (1909, p. 37) attribuent le Cadurcotherium à l’espèce C. minus et placent l’ensemble cette faune au Stampien inférieur.
Quand à l’Anthracothéridé, il s’agit bien selon Roman (1911, p. 52) d’un Aceratherium filholi « ces deux espèces n’ayant jamais été rencontrées plus bas que le Stampien ». Il considère le gisement de Puylaurens comme appartenant « à la partie tout à fait supérieure du Sannoisien, peut-être même à l'extrême base du Stampien ». C'est d'ailleurs à cette dernière interprétation que se rallie Répelin (1921, p. 98-99).
Les conglomérats (supérieurs) de Puylaurans visibles grace à l'effondrement du mur de parement des ramparts.
Ces bancs étaient explotés plus à l'Ouest par une gravière qui a fourni les fossiles à Vasseur
D’après l’inventaire de Richard, l’ensemble de la faune de Puylaurens semble représenté dans les collections de Géologie de la Faculté des Sciences de Marseille. Les fossiles examinés par Stehlin provenaient certainement, non d’une récolte personnelle mais de la collection de Vasseur.
Elle se composerait de :
Aceratherium (= Ronzotherium) cf. filholi. Une molaire supérieure très abîmée; une canine.
Lophiomeryx cf. chalaniati.
Cadurcotherium minus. Une M2 et une M3 supérieures droites ; une canine inférieure droite. Pour Ménouret et Guérin (2009), il s'agirait de Cadurcotherium cayluxi.
Astre (1959, p. 22) ajoute Eggysodon osborni à la faune de Puylaurens. « Il n’est donc plus vraisemblable de laisser à ce gisement une attribution exclusivement sannoisienne ». Pour Ménouret et Guérin (2009), il s'agirait de Eggysodon gaudryi.
La tortue de Vasseur est décrite et figurée par Bergougnioux sous le nom de Testudo denizoti (1935, p. 87, pl. V, fig. 1).
La présence de ce fossiles est rappelée par De Broin (1977), puis citées come “Testudo” (« Ergylemis » ?) denizoti (Bergounioux, 1935) par De Broin et al. (2006) et/ou un autre grand Testudininei indéterminé (Hervet, 2003).
De Broin et al. évoquent par contre (2007, p. 351) la présence d'uen "Testudo" chailloti à Puylaurensqu'il placent dans " les Biozones MP 21-22".
Le gisement est placé dans le Stampien supérieur, biozone MP 24-25, par Sudre et al. (1992) et par Muratet et Cavelier (1992).
Espèce nouvelle du gisement : “Testudo” (« Ergylemis » ?) denizoti (Bergounioux, 1935). Bergounioux p. 87, pl. V, fig. 1
Château d'Appelle
Ce gisement se situe sur le niveau inférieur du Calcaire de Gamanel (de Bélesta). Il est exploité à plusieurs reprises par une équipe du Muséum d’Histoire naturelle de Paris (P. Tassy).
Ses faunes sont encore inédites, mais selon J.-P. Calvet le gisement a fourni Lophiomeryx et Cainotherium.
On retrouve dans Vianey-Liaud et Marivaux (2016) la citation d'un rongeur Theridomorphe du même gisement, ?Blainvillimys avus (Stehlin & Schaub), espèce attribuée par ces auteurs à la biozone MP24.
suite. Gisement de la vallée du Tarn,
entre Gaillac et Lisle-sur-Tarn