La FONTAINE DU GRIFFOUL est mieux connue sous le nom de « La Font dels Pissaïrés » ( Fontaine des Pisseurs ).
A l'origine cette fontaine était implantée au milieu de la place du Griffoul, en plein centre de LACAUNE, et fut déplacée de quelques mètres lors du percement de la route de LACAUNE à LA SALVETAT en 1830. Elle a été classée « monument historique » par un arrêté du 28 Novembre 1913 et a bénéficié d'une rénovation dirigée par les Monuments Historiques en 1996. La source qui alimente cette fontaine se situe à 300 mètres plus haut dans la ville. Cette fontaine qui attire la curiosité des visiteurs fut érigée en 1399 à la demande des Consuls.
La vasque supérieure de style gothique flamboyant est affectée à la fin du quinzième siècle.
Le groupe des 4 Pisseurs semble de création plus tardive.
Cette fontaine médiévale a été enrichie à la fin de la Renaissance. La date MCCCCCLIX (il était plus logique d'écrire : MDLIX ) est mentionnée sur le socle des Pisseurs, mais les vasques en granit sont peut-être du quatorzième siècle. C'est en 1559 que les Pisseurs ont été fondus en bronze. La partie supérieure est formée par un groupe de quatre petits hommes nus, versant de l'eau par leur sexe, mettant ainsi en évidence les qualités particulièrement diurétiques de la source. Les débits de chaque Pisseur sont différents, allant du plus petit au plus grand, rappelant ainsi la progression de l'agent diurétique de l'eau au fur et à mesure de son absorption. Ces statuettes s'élèvent sur un même piédestal et son adossées à une colonne centrale terminée par un pignon en forme d'obus. Les déversements des Pisseurs, s'écoulent dans une vasque monolithique polygonale en granit, elle-même supportée par une colonne de même texture, ainsi que par trois colonnes en fonte, rapportées au quatorzième siècle.
L'ensemble repose au fond d'une deuxième vasque dodécagonale formée de dalles de granit. Cet ouvrage fait l'objet d'éditions de cartes postales humoristiques. Les Lacaunais utilisent cette fontaine comme eau de table.
Le site de LEMBAS constitué par quelques bâtiments d'habitation et un ancien moulin devenu aussi maison d'habitation, se trouve à la sortie de LACAUNE, sur la route de VIANE à environ 1 kilomètre. Sort à cet endroit, d'une cavité naturelle dans la montagne, la source qui est à l'origine de la rivière : le GIJOU, qui s'écoule dans la vallée, jusqu'à VABRE, et se jette dans l'AGOUT. Malheureusement cette cavité naturelle n'est pas visible, elle se situe dans le garage d'une maison d'habitation privée. Certaines cartes font mention de la source du Gijou en amont de Lacaune, c'est une grossière erreur.
Le GIJOU à sa source semble être la résurgence d'une rivière ou d'un lac souterrain, qui se trouverait sous la ville de LACAUNE, il a un débit quasi constant, non altéré par les variations climatiques locales.
Quelques mètres après sa source, le GIJOU est grossi par le ruisseau qui traverse LACAUNE et qu'on appelle l'ENREVEILLE.
C'est en 1960 que Jean-Claude BARTHES, en poste à la Direction Départementale de l'Equipement, mais aussi éminent spéléologue, a procédé à la reconnaissance de ce site, par coloration artificielle du réseau hydraulique de LACAUNE. Cette coloration a permis la corrélation du réseau souterrain de la ville avec la source de LEMBAS.
La station d'épuration de la ville se trouve également près de ce site.
A la sortie de LACAUNE sur la route de VIANE, à environ 500 mètres, se trouvait en bord de route une source sur un terrain privé. Cette source ne coule plus actuellement, mais le lieu reste bien déterminé par une mouillère.
De mémoire d' André ALBERT, ancien professeur d'anglais, et originaire de LACAUNE, cette source qu'il a bien connue dans son enfance, était particulièrement froide, et était utilisée par les Lacaunais pour guérir les divers maux du système rénal. Il indique même que certaines personnes la mettaient dans des fioles expédiées à d'autres personnes malades, dans divers endroits de la France.
Cette source a progressivement disparu, peut-être la construction des maisons d'habitations sur la colline, ou la création du chemin de Boussou sont à l'origine de son détournement, ou pourquoi pas les vibrations créées par les explosions effectuées dans la carrière de calcaire en exploitation qui se trouve à 200 mètres, qui auraient pu dévier partiellement la source !