Le Bassin stéphano-permien de Réalmont

 

La « Série rouge  » du Saxonien
de la vallée du Blima (Nord de Réalmont)

 

La Formation affleure principalement au Nord de Réalmont, où ses bancs sont faciles à observer sur le talus de la RN 112, entre Réalmont et Carbonnière.
Cette série est ici discordante sur les couches du Stéphanien. Après 60 m d’épaisseur, environ, elle est masquée par la discordance des Argiles à graviers du Tertiaire.

Face à Sainte-Catherine

Il s’agit d’une alternance rythmique de bancs de micro-conglomérats, de bancs de grès rouges, de lits épais de pélites rouges.
Rarement s’y intercalent des lits argileux verdâtres et des bancs carbonatés peu épais.



Plus près de Réalmont, la série se complète d’une dizaine de mètres de conglomérats rouges en bancs métriques à éléments quartzeux et cristallophylliens, intercalées de lits d’arkose rouge.


Entre Ramières et Rieuccau (Ouest de Réalmont), la « Série rouge » repose sur les conglomérats de la base de l’Autunien. A Cantemerle, elle repose sur les pélites grises de la partie moyenne de l’Autunien.

La « Série rouge » de Réalmont est ainsi discordante sur des niveaux d’âges variables, depuis le Stéphanien supérieur, jusqu’à l’Autunien basal, puis inférieur, suggérant que son dépôt succède à une importante phase tectonique (phase saalienne ou phase palatine ancienne ?).

Sédimentologie

Les dépôts du Permien rouge résultent d’une sédimentation fluviatile distale, de faible énergie, sur une large plaine d’inondation parcourue d’oueds.
Des sebkhas ou de lacs désertiques expliquent la présence de dépôts carbonatés et de gypses dans ces dépôts. Ils permettent d’envisager un environnement semi-aride, désertique, rythmé par de courtes périodes de pluviosité abondante.

L’origine de la coloration rouge. Deux possibilités

1 – La coloration est héritée par démantèlement d’une cuirasse latéritique sur le continent stable de voisinage ou du remaniement d’un sédiment rouge. Le meilleur exemple en est la coloration rouge des Argiles à graviers du Tertiaire qui reposent en discordance sur le Permien rouge.
2 – Rubéfaction des dépôts par oxydation des sédiments sous climat désertique, pendant et après leur dépôt, sur la plaine d’inondation. C’est vraisemblablement le cas du Permien rouge.

Age de la « Série rouge » 

Aucun fossile ne permet de dater les dépôts de la « Série rouge » de Réalmont qui, par convention, est attribuée au Saxonien par analogie avec les régions voisines.
La présence d’une série conglomératique n’est toutefois pas sans évoquer, par sa lithologie, la partie supérieure de la série de la Grésigne dont l’âge Thuringien a été évoqué par Delsahut (1981).

 

 

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