Le Bassin stéphano-permien de Réalmont

 

La « Série grise » de l’Autunien
de la vallée du Dadou (Sud de Réalmont)

 

La Formation gréso-conglomératique rosée de l’Escoudarié.

Cette série de 120 m d’épaisseur, environ, représente la base de la « Série grise » de l’Autunien (Autunien basal).

Coupe de l’Escoudarié (Sud de Réalmont) 

L’Autunien repose ici directement sur le socle leptynitique très altéré. Il débute par 3 m de brèches à éléments non classés de quartz et de roches cristallophylliennes arrachées au substratum (couches actuellement non affleurantes).

Au-dessus, l’Autunien basal comporte :

1 - Grès et silts à lamines sombres, riches en matière organique (2-3 m).

2 - Succession de séquences gréso-pélitiques, de couleur rouge, d’abord incomplètes, comportant ensuite trois termes sédimentaires principaux  :

- Conglomérats plus ou moins chenalisés, à galets de quartz et matrice argilo-gréseuse rouge (ci-dessous).


- Grès arkosique rouge

- Grès et passées argilo-gréseuses grises ou rouge.



Autres affleurements :

Les couches gréso-conglomératiques de la partie inférieure du Permien affleurent aussi dans le lit du Dadou,  au droit du Moulin du Cayla, à Rieucau, à Cantemerle et à Ramière.

Ces séquences grano-décroissantes de type fluvio-torrentiel résultent de crues au fort pouvoir érosif sur le substratum, d’épandage de rivières à fort débit ou de cônes conglomératiques.

A noter que cette formation repose ici sur le socle, en l’absence de dépôt d’âge Carbonifère, alors qu’elle repose sur le Stéphanien supérieur quelques kilomètres plus à l’Ouest (Cabrol, Moulin du Cayla).

 

La Formation gréso-pélitique grise de Cantemerle

Coupe de Cantemerle

Cet ensemble d’une soixantaine de mètres, attribué à l’Autunien inférieur, affleure assez largement à Cantemerle, où des travaux montrent une succession de grès fins et de pélites.

Les sédiments sont agencés en séquences grano-décroissantes, de type fluviatile, d’épaisseur métrique comportant de la base au sommet (cliché ci-dessous) :
- Conglomérat ou grès grossier plus ou moins ravinant à la base évoquant un dépôt de chenal.
- Silts à lamines planes ou à traces de rides et pélites silteuses et micacées correspondant à des dépôt de plaine d’inondation.
- siltites charbonneuses litées à traces de végétaux, évoquant un environnent palustre.

Plus haut, dans une ancienne carrière, un large affleurement montre une prédominance de pélites grises à plantes, dont les bancs épais passent à des silts gréseux à rides de courant.

Il s’agit encore de séquences de type fluviatile, résultant de la divagation de rivières au pouvoir érosif moyen sur une plaine d’inondation distale. L’énergie globale des cours d’eau est en nette diminution alors que se développent les environnements palustres.

 

La Formation gréso-pélitique grise et rouge du Cayla

Coupe du Cayla

Ensemble d’une centaine de mètres de bancs de grès micacés, fins et de shales argilo-gréseux de couleur alternativement grise et verte, ou rouge lie-de-vin, attribués à l’Autunien moyen.
Une centaine de mètres à l’Ouest du Borio Nuovo (Gassalès), les bancs de la formation affleurent, avec un pendage vers le Sud, dans un carrière abandonnée située au NW du point côté 250.

Les séquences, d’épaisseur métrique, voient se succéder les faciès suivants :
- Grès à rides de courant, lamines obliques et entrecroisées évoquant un chenal ou un lit majeur de rivière
- Pélites rouge de plaine d’inondation
- Silts laminés, pélites charbonneuses d’environnement palustre, à débris de végétaux ( Walchia).

 

Il s’agit encore de séquences de type fluviatile, évoquant une plaine d’inondation soumise au vagabondage méandriformes périodique de rivières de faible énergie.

 

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