Alors que, jusqu’au milieu du 20ème siècle, les géologues se reposaient sur l’idée confortable de la permanence de lieu dans les rapports relatifs des divers ensembles structuraux, on sait maintenant, à la suite de la théorie de la « dérive des continents » de Wegener et surtout de la « Tectonique des plaques », que les masses continentales, parfois découpées en un puzzle de plus petites unités, n’ont jamais cessé de se déplacer. Elles ont pu se heurter entre elles, l’empilement de leurs roches donnant, le long de bandes linéaires, des chaînes de montagne. Entre les continents à « croûte » épaisse (30 à 40 km), s’ouvraient puis disparaissaient, en se « fermant », des océans à « croûte » beaucoup plus mince.
C’est pourquoi penser que les terrains de divers âges que montre l’Albigeois se sont tous déposés à la latitude et à la longitude actuelles, est – à l’exception des dépôts récents (Quaternaire) – un non sens.
Ainsi les sédiments, dont l’âge tourne autour de 500 M.a., à l’origine des micaschistes du Haut-Albigeois, se sont-ils déposés dans un océan qui était situé à la marge nord de l’immense continent dit « de Gondwana » ; et l’on doit replacer cette marge au niveau du tropique du Capricorne, non loin de l’actuelle Afrique du Sud ! La lente remontée de ce continent amena ces dépôts dans l’hémisphère boréal.
Environ 300 M.a. plus tard, ces roches recevront sur leur dos les vases calcaires d’une mer d’âge Jurassique (Quercy – Grésigne).
Notre examen débutera à la fin des temps primaires, au moment où les continents ont été réunis en une unique « Pangée », qu’entourait l’Océan mondial, ébauche de l’actuel Pacifique.
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