Biographies

Albert Cavaillé. Spéléologue, agronome, pédologue, géologue
(Montauban 1917-2000)


Instituteur à Puylaroque, en Quercy, puis professeur de Sciences de la Terre à l'École Normale de Montauban, il pratique la spéléologie et devient en 1963 le premier président de la Société Française de Spéléologie.

Il s’intéresse à des domaines très variés qui vont de la Préhistoire à la Géologie et collabore à l’étude du Quaternaire et de la karstologie de la carte géologique de Cahors au 1/80000 avec B. Gèze (1951). La même année, il fonde la Société des Sciences naturelles du Tarn et Garonne.

Mais c’est dans le domaine de l’agronomie et de la pédologie qu’il se fait le mieux connaître par de nombreux articles scientifiques liant géomorphologie, nature des sols et constitution géologique du sous-sol.
Il se fait également un nom dans le domaine de la délimitation de crus viticoles et écrit, notamment, un ouvrage sur la délimitation des vins doux naturels de Rivesaltes et de Banyuls (1964) et travaillera dans ce domaine jusqu’en 1982.

C’est surtout un homme de terrain, collaborateur à la carte géologique de France, spécialiste du Quaternaire et des formations molassiques de l’Aquitaine qu’il cartographie, de 1957 à 1975. Il participe à la révision de plusieurs cartes au 1/80000 (Toulouse, 1966 ; Rodez, 1969, Figeac, 1971), mais son œuvre la plus remarquable sera le lever en moins de vingt ans de pas moins de 23 cartes géologiques au 1/50000, couvrant les dépôts tertiaires et quaternaires des départements du Tarn, du Tarn et Garonne, du Lot et Garonne, du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l’Ariège.
Dans le Tarn, il sera l'auteur des cartes géologiques de Gaillac et de Villemur.
Il est coauteur avec B. Gèze du Guide géologique de l’Aquitaine orientale (Masson, 1977).

Il s’applique à la mise en état le musée d'Histoire naturelle de Montauban et en devient le directeur en 1977. Très engagé dans la vie publique, il est maire-adjoint de Montauban de 1965 à 1983, puis vice-président du Conseil général de 1979 à 1985, et attache son nom à la rénovation de sa ville.
Il décède le 18 Mars 2000 à Montauban.